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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 10:39

L'art contemporain est endeuillé, la doyenne de l'art contemporain est décédée à l'âge de 99 ans.

"J'ai misé sur l'art plutôt que sur la vie" disait-elle, les deux lui auront été favorables...

C'est son professeur, le peintre futuriste Fernand Léger qui a décelé le premier sa vocation de sculpteur dans les années 30. "Pour exprimer des tensions familiales insupportables, il fallait que mon anxiété s'exerce sur des formes que je pouvais changer, détruire et reconstruire",

Dans les années 40, aux Etats-Unis, Louise Bourgeois participe aux différents courants artistiques qui traversent l'art contemporain, comme le Surréalisme, l'Expressionisme ou le Minimalisme. Distinguée pour ses sculptures, cette extravagante créatrice garde néanmoins son attachement à l'image, peinte, gravée, dessinée, par laquelle elle a commencé. Le dessin sera pour elle une pratique constante, une sorte de carnet intime où elle note ses « pensées plumes » comme elle les appelle. 

A partir des années années 60, elle se dédie à la sculpture en métal. Elle a réalisé notamment de grandes installations pour traiter de la sexualité, de la famille et de la solitude. Ses représentations de la maternité sous forme d'araignées sont parmi ses oeuvres les plus caractéristiques.
Fan des sixties, Louise Bourgeois commence à travailler parallèlement le plâtre et le latex. Jouant sur le contraste ironique entre le titre et l’œuvre, son oeuvre emblématique, Fillette,  représente un pénis. L’artiste, se fait photographier par Robert Mapplethorpe en train de bercer la sculpture et de regarder d’un œil malin le spectateur.

La forme du pénis revient souvent dans sa création. Pour son sens érotique, puisque à la base de tout il y a, pour l’artiste, la pulsion sexuelle et sa sublimation dans l’art.  

En 1951, l’année de la mort de son père, l’une de ses œuvres est acquise par le prestigieux Museum of modern art de New York, mais la reconnaissance n'arrive que dans les années 70, après la mort de son mari, Robert Goldwater, critique d'art. En 1982, Louise Bourgeois est exposée au même MOMA à New York, marquant ainsi sa totale consécration. Puis s'ensuivront des rétrospectives à la Tate Modern à Londres ou au Centre Pompidou à Paris pour ne citer que ces hauts lieux de l'art contemporain.
La dimension psychique de son art, qui s'exprime en particulier dans sa sculpture, marquera l'art des XXe et XXIe siècles.

I do, undo, and redo, (je fais, défais et refais) est le titre d’une installation monumentale que cette Pénélope inlassable réalise en 2000, à presque 90 ans, pour le grand hall de la Tate modern à Londres : trois tours attirantes et menaçantes surmontées d’immenses psychés. L’art offert comme miroir vertigineux du Moi ? La vieille dame aux yeux clairs l’avouait avec une franchise implacable : « Mon œuvre est sans masque, et c’est pourquoi, en tant qu’artiste, la seule chose que je puisse partager avec d’autres, c’est cette transparence ».

"L'art est une garantie de santé mentale", affirmait-elle encore. L'art lui a en tout cas permis de traverser le siècle sans faillir...

A voir le documentaire :  "Louise Bourgeois : l'araignée, la maîtresse et la mandarine".

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